Astuces vie quotidienne : le bivouac
- Facundo Clémence Facleta
- 12 févr.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 20 févr.
Comment trouver un spot pour bivouaquer ? Comment mettre toutes les chances de son côté pour passer une bonne nuit sans stresser ? Quelques conseils qui peuvent aider les primo voyageurs.
Le bivouac
LA question primordiale de toustes voyageurses : où vais-je dormir cette nuit ?
Les cases à cocher selon nous pour un spot parfait (dans l´ordre d´importance) :
sécurité
discrétion / tranquillité
confort *
Ce qui suit est en plus mais fait bien plaisir :
le point de vue
l´environnement
les infrastructures (tables de pique-nique, bancs, barbecue, point d´eau...)
Alors, comment faire pour mettre toutes les chances de son côté pour passer une nuit reposante après avoir pédalé toute la journée ?
Tous les bivouacs ne se valent pas en terme de vues et d´environnement !
J´anticipe, autant que faire se peut, un ou plusieurs spots envisageables, à différentes distances (on vous conseille pas de prendre des notes ou de rédiger un plan de route hein ! Simplement d´ouvrir les cartes une fois que l´horaire de "fin de journée" se dessine, et d´y jeter un oeil plus ciblé vers des lieux de repos.)
Je n´attends pas le dernier moment pour me rendre sur le lieu envisagé et me garde une marge de manoeuvre pour continuer la route avant la tombée de la nuit
Je demande l´autorisation si le lieu le permet (ou je me fais connaître des voisins s´il y en a)
Je me fais petit.e, en respectant le lieu et ses habitants (humains comme sauvages)
Je repars en laissant l'endroit plus propre que je ne l´ai trouvé
Anticiper : regarder sur ses cartes et applications (Google Maps, Maps.Me, Komoot, MapOut, Park4night, Homecamper, Mappy.cz ...).
Chercher des zones publiques par mots clefs en fonction des pays (ex : aire de pique-nique, Grillplatz, aera de descanso, refugio, hütte, etc...) ; chercher les pictogrammes en zoomant directement sur ma carte (tente, cabane, table, d´autres avant moi ont
peut-être marqué des emplacements sans donner de noms) ; chercher des espaces verts, des lacs ou étangs, ...
Si j´ai accès à internet, je peux vérifier via Streetview l´accès, les alentours, la proximité des habitations et la faisabilité du bivouac** ;
Adapter : je m´adapte sans cesse aux lieux, aux gens, à la météo (un toit protecteur ou un sol en "dur" sont moins bucoliques pour la photo Insta, mais bien plus pratiques quand on campe quotidiennement !).
La sécurité étant l´élèment principal d´un bivouac et d´une nuit réussis, je n´oublie pas d´écouter mon instinct ! Pour X raison, si je dois changer de lieu je peux élargir la zone géographique.
En visant plus large (stades de foot, terrains municipaux, églises, chapelles, capitaineries, les sentiers de randonnées, les abords des cimetières ***...) ou en m´enfonçant davantage dans les terres par exemple si je suis sur un littoral (pas toujours facile de camper, surtout en saison touristique !).
Pas testé (encore) en Europe, mais les casernes de pompiers accueillent les cyclovoyageurs dans 80% des cas en Amérique latine, ça peut-être une autre option.
On l´oublie parfois quand on voyage depuis longtemps et que chaque centime compte, mais, si on peut se le permettre, une nuit à l´hôtel peut éviter des heures
d´agacement ou de stress !
Demander : si la recherche numérique ne donne rien ou que vous en avez marre d´être le nez sur votre écran, la meilleure des techniques reste la communication ! Aller voir
l´agriculteur.trice du champ d´à côté, demander à la mairie ou au café du coin, interpeller les gens qui passent ... Le vélo chargé ouvre de nombreuses portes ! Personnellement en fonction de notre état de fatigue et de notre jauge sociale, nous privilégions de trouver nous-même notre bivouac (sur le très long terme ça peut être usant les éternelles "premières fois"...).
Ce ne sont que nos retours, chacun.e se crée son propre mode de voyage.
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*Confort : basiquement un terrain plat et "vierge" (ou du moins sans racine ou épines qui risqueraient d´abimer la tente). On évite au maximum d´être invasif sur la flore présente.
**Anecdote parmi 1000 : un jour de tempête à Bad Hofgastein en Autriche, nous trouvons refuge à 14h sous le porche
d´un supermarché. Entre les caddies et les poubelles on se considèrent chanceux de ne plus être sous les trombes
d´eau et les éclairs, mais la météo n´annonce aucune amélioration dans l´après-midi, pire, la situation est censée empirer dans les heures à venir. On se demande bien comment on va trouver un spot et s´installer sans tremper toutes nos affaires, alors on cherche sur nos cartes respectives un bivouac avec toît. On jette notre dévolu sur une Wasserfall (cascade) qui a un picto "aire de jeux enfants" à 11 kilomètres. Les photos Google Maps (merci le réseau Wifi du supermarché) montrent des cabanes : c´est génial, pensons nous, on pourra dormir au sec sans avoir à monter la tente et nos vélos seront à l´abri sous nous. Nous pédalons comme des fous sous l´orage, nous remplissons les gourdes et le sac d´eau à la dernière fontaine que nous croisons et nous montons (ça monte dur !) à l´aire de jeux cachée sous les bois. On arrive suants et dégoulinants mais heureux d´y être... Jusqu´à ce qu´on se rapproche des cabanes et qu´on comprenne que deux enfants MAXIMUM peuvent y entrer, et encore, ils ne pourraient même pas s´y tenir debout !! Changement de plan, on montera finalement la tente sous la tyrolienne (le seul endroit plat du site !).
Moral de l´histoire : les échelles peuvent être trompeuses !
***Par respect pour les lieux et les personnes, nous ne dormons jamais dans les cimetières, néanmoins les ABORDS peuvent parfois s´avérer propice au bivouac (en dehors des villages bien souvent, au calme et avec accès à l´eau dans 90% des cas)
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