Les hütte de la Forêt Noire [Allemagne]
- Facundo Clémence Facleta
- 3 févr.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 20 févr.
Les refuges en accès libre sont nombreux en Forêt Noire, pas d´excuses pour ne pas y pédaler !
Quelques exemples de hütte où nous avons dormi
Nous avons passé 6 jours et 5 nuits en autonomie dans ce massif exceptionnel, et nous aurions pu facilement multiplier ces chiffres par deux tant il y avait à voir et à faire !
Mais pourquoi la Forêt Noire s´appelle-t-elle Forêt Noire ? C'était la Silva Nigra des Romains, qui trouvaient noire la dense forêt de conifères. C'est la Schwarzwald des Allemands (la première mention écrite de cette dénomination daterait du 9ème siècle), un territoire de 6000 km2 bordant, à l'ouest, l'Alsace, en France, et au sud, la Suisse.
Le massif s´étire sur 160 kilomètres. Le parc national de la Forêt-Noire n'a été fondé qu'en 2014. C'est le seul parc national du Bade-Wurtemberg.

Et quel parc ! On ne peut décemment pas parler de refuges pour humains avant de parler de refuges et d´habitats pour le sauvage !
Ce n´est pas un simple massif forestier, c´est une mosaïque de milieux et d´écosystèmes, aussi diversifiés que complémentaires. Les prairies, les zones humides (marais, lacs, mares), les bois, les roches et les landes regorgent de vie.
Quelques exemples :
Les forêts mixtes d'épicéa, de sapin et de hêtre sont les vibrants habitats :
d´une faune sauvage variée constituée notamment du chevreuil et du cerf, de la martre des pins, du loir des jardins, de diverses chauves-souris ainsi que
d´espèces ornitho typiques des forêts de montagne (pics, hiboux, chouettes)
d´espèces fongiques
d´espèces végétales peu concurrencées sur ces sols acides, telles que les fougères, les lycopodes et les mousses.
Les landes des plateaux sont le refuge privilégié pour les orthoptères (sauterelle alpine ou sauterelle à sabre par ex), les hétérocères (papillons de nuit) et on y trouve encore aujourd´hui la plus grande population de vipères menacées.
Les habitats rocheux abritent :
de nombreux insectes
de précieux lichens
des vertébrés, tels que la vipère et la musaraigne
ou encore le faucon pelerin, qui se reproduit dans ces vastes zones rocheuses protégées.
Et nous dans tout ça ?
Et bien, après en avoir pris plein les yeux, plein les oreilles et plein les narines (et plein les gambettes !), il est l´heure pour les humains que nous sommes de trouver un endroit où se reposer.
Il existe plusieurs sites de référencement des cabanes, refuges et auberges, mais en voici déjà un (endroits gratuits et en accès libre) : https://www.refuges.info/nav/5080/massif/Foret-Noire/
Nous ne l´avons personnellement pas utilisé car nous nous sommes exclusivement servis de nos cartes hors ligne (MapOut et Mappy.cz), en cherchant le picto "cabane". Malgré deux ou trois détours infructueux (de vieux bouts de rondins écroulés ou des "placards" désaffectés), nous avons toujours su tomber sur de véritables pépites au milieu des bois.
C´est l´avantage de rouler sans délai ni obligation, nous pouvons prendre notre temps
jusqu´à trouver le lieu parfait.
Le camping sauvage n´est normalement pas autorisé dans le parc. Néanmoins, nous avons pu parler avec un garde forestier qui nous a confirmé que pour un bivouac (1 nuit donc, avec montage de la tente après 19h et départ le matin tôt), en respectant les règles de savoir-être et savoir-vivre et en se faisant discrets, cela ne poserait pas de problème.
Les avantages des hütte :
un toit et un sol en dur pour se protéger de la pluie (ou s´isoler encore davantage du froid de la nuit dans notre cas et de la condensation du matin)
un foyer/un âtre/un barbecue pour cuisiner ou se réchauffer (UNIQUEMENT si
l´infrastructure est présente, il est interdit de faire du feu dans le parc ...)
la présence ponctuelle d´une fontaine
la TRANQUILITÉ et les nuits étoilées
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